jeudi 13 décembre 2018

Alone in the Dark (1982) de Jack Sholder

Alone in the Dark...si ça c'est pas du titre évocateur alors moi je suis un gars sympa, le dalaï-lama, le Pape, ou un truc du genre! Parce que, voyez-vous, ces quelques mots combinés ensemble réveillent instantanément tout un tas de terreurs enfantines. Vous savez, quand vous étiez petits et que vous suppliez vos parents pour qu'ils n'éteignent pas la lumière quand arrivait l'heure d'aller se coucher? Vous voyez ? gnihihihi ( rire machiavélique et démoniaque)
 
En France on a jugé bon de rebaptiser le film de Jack Sholder. Dément qu'ils ont décidé de l'appeler. C'est idiot parce qu'ils sont quatre, les fous furieux de cette histoire! Et quel casting !

Parmi les fous furieux, on retrouve déjà deux légendes : Jack Palance ( Hawkes) et Martin Landau ( Byron " Preacher"). Le quatuor infernal étant complété par deux acteurs nettement moins connus : Erland Van Lindth, qui incarne Fatty, le violeur de petites filles ( acteur déjà vu dans Running Man) et Philip Clark ( Skaggs, le tueur hémophile).

Ils recrutent vraiment n'importe qui à la Poste !

Tout de suite, on est dans l'ambiance et réceptifs au frisson. Certes, Palance ne force pas son talent pour jouer Hawkes, le leader des fous en cavale ( il a l'air en mode tranquille-peinard-en roue libre. était-il là juste pour cachetonner ?) mais peu importe, il fait le job ! Quant à Landau, on le voit cabotiner à mort, en faire des tonnes, dans son rôle de fou de dieu. Il se marre quoi !

Et qui trouve-t-on de l'autre côté de la barrière ? Mister Donald Pleasence, rien que ça ! Interprétant le rôle d'un directeur de clinique psychiatrique ( le Dr Léo Bain ) aux méthodes révolutionnaires, son personnage marche constamment sur un fil entre "normalité" et folie. Pour lui c'est le monde extérieur qui est dingue, et ses patients ne sont pas, à ses yeux, des malades ; il les appelle des voyageurs. Dans le sens où ils entreprennent l'exploration des zones les plus tourmentées et sombres de leurs esprits. Comme quoi, le film est plus fin qu'il n'y paraît.
 
Mais je dois dire que la cerise sur le gâteau, niveau casting, est pour moi la présence de Dwight Schultz, acteur rendu célèbre grâce à sa génialissime et loufoque interprétation de Looping Murdock dans la série TV culte, The A-Team ( L'Agence Tous risques).
 
Il est plaisant, ce Donald.
  
Alors qu'il connaîtra le succès en incarnant le zinzin pilote d'hélico de l'Agence Tous Risques ( série qui démarre en 1983) il est amusant de le voir, à peine un an plus tôt, utilisé totalement à contre emploi. Son personnage (le Dr Dan Potter) étant un psychiatre tout ce qu'il y a de plus fade et raisonnable. Le grand écart absolu quoi !
 
Au niveau de la réalisation, on peut dire que Jack Sholder a de la suite dans les idées. C'est un réalisateur qui sait exploiter les bons concepts sur lesquels reposent ses films. Il le prouve ici et il le prouvera en 1987 avec son excellent The Hidden. Ce dernier est un modèle du genre en terme d'impact ( quelle intro !) qui nous raconte la virée sanglante sur Terre d'un alien qui, pour survivre, doit se réfugier dans un corps humain et prendre le contrôle de son hôte. L'extraterrestre semble n'être là que pour foutre le boxon. Il est fan de hard-rock e de Ferrari...et c'est fun !
 
"C'est lui, M'sieur!"
 
Mais revenons à nos moutons ! Avec Alone in the Dark Jack Sholder s'amuse avec son public tout en prenant son temps pour installer son inquiétante et ténébreuse atmosphère. Certes, le film n'est pas sans défauts. Il a notamment des allures grand guignolesques de Train Fantôme par moments. Et certains de ses personnages ( notamment le Dr Potter de Dwight Schultz) ont des comportements bien imprudents voire idiots. Mais bon, on est dans un de film d'horreur, diantre, il faut leur pardonner !
 
Néanmoins les points forts du film en compensent aisément les faiblesses. L'idée du black-out électrique est géniale.  Quand la Fée Electricité fait défaut et qu'elle laisse filer nos fous dangereux dans la nature, alors le film libère toute sa saveur. Quand la ville est plongée dans le chaos et l'obscurité. Quand les déments rôdent comme des loups autour de la maison du Dr Potter. Là on tient quelque chose. Comme de vrais boogeymens, prêts à hanter nos cervelles de mômes. Alors la Nuit envahit tout et efface l'infime frontière entre folie et raison, et nous pousse à laisser notre lampe de chevet allumée. Juste encore un petit peu, s'il vous plaît...
 
 
 
 
 
 
 
 

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