Mes chers compatriotes cinéphiles, il était grand temps - n'est-ce pas? - de revenir à notre bon vieux cinéma d'horreur, après une petite escapade de deux Chroniques dédiées à des films à peu près récents. Revenons donc avec délice dans les années 70 ! ça rime en plus ! Que voulez-vous, je suis un grand poète !
Mais je préfère vous prévenir : Mesdames et Messieurs, si vous voulez en prendre plein les yeux, si vous exigez une réalisation virtuose pour apprécier un film, alors passez votre chemin ! Messiah of Evil n'est pas taillé pour vous. Car oui, admettons-le sans problème, le film n'est pas, visuellement parlant, une bombe. Notre Willard Huyck n'est pas un Mario Bava ou un Francis Ford Coppola.
Ici la beauté de l'image et l'originalité des cadrages, on s'en fout un peu. De même la profondeur des personnages n'est pas du tout une priorité. La force du film est dans son atmosphère poisseuse, délétère, anxiogène.
Messiah of Evil commence avec une jeune femme qui nous parle en direct de l'asile ( cool !) où, bien sûr, personne ne croit à ce qu'elle raconte. Alors elle va nous la raconter à nous, spectateurs, son histoire. Libre à nous de la croire ou pas !
Arletty ( oui c'est son prénom, j'invente rien) Trucmuche (bah oui, on nous dit à aucun moment son nom de famille alors je brode! ) décide d'aller rendre visite à son père, vieil homme reclus dans une maison en bord de mer où il s'adonne à l'art de la peinture. Le bled s'appelle Point Dune et c'est pas folichon comme endroit.
Arrivée à la maison, point de paternel ! Arletty retrouve le journal intime du vieil homme, en parcourt quelques pages, et il semblerait que son papa perd un peu les pédales. Mais ça c'était avant... de connaître un peu mieux Point Dune !
Partout où elle passe ( ou presque) , Arletty demande si quelqu'un n'a pas vu son pater. Mais personne ne semble savoir ce qui lui est arrivé. La police ne fait ici que de la figuration. Un trio de jeunes gens ( un gars, deux filles) vient frapper à la porte d'Arletty qui, au mépris de toute logique et de la plus élémentaire prudence, accepte de les héberger.
L'atelier du père est un décor oppressant ; le réalisateur le sait bien et il insiste là dessus. Dès le début on sent qu'il vaudrait mieux pour Arletty qu'elle parte mais elle insiste. La plage déserte a un air sinistre. L'incessant va-et-vient des vagues et ce vent qui souffle contre la maison, tout cela tape bien sur les nerfs : bien joué !
Quant à la ville de Point Dune, elle ressemble à une ville normale. En apparence. Car on ne peut s'empêcher de trouver cette ville étrange.
On pense à l'Invasion des Profanateurs de Sépultures ( de Don Siegel) et aussi un peu à Salem's Lot de Stephen King. Quand un des personnages marche dans les rues pas rassurantes de Point Dune et entre dans un supermarché, un autre film nous vient forcément à l'esprit : le Zombie de George Romero ( à tort ? à raison ? Mais regardes le film, ô spectateur !). Tout comme l'effet anxiogène procuré par ces espaces urbains trop déserts et trop tranquilles pour être honnêtes, nous font faire le lien avec le magnifique Carnival of Souls de Herk Harvey.
Partout où elle passe ( ou presque) , Arletty demande si quelqu'un n'a pas vu son pater. Mais personne ne semble savoir ce qui lui est arrivé. La police ne fait ici que de la figuration. Un trio de jeunes gens ( un gars, deux filles) vient frapper à la porte d'Arletty qui, au mépris de toute logique et de la plus élémentaire prudence, accepte de les héberger.
L'atelier du père est un décor oppressant ; le réalisateur le sait bien et il insiste là dessus. Dès le début on sent qu'il vaudrait mieux pour Arletty qu'elle parte mais elle insiste. La plage déserte a un air sinistre. L'incessant va-et-vient des vagues et ce vent qui souffle contre la maison, tout cela tape bien sur les nerfs : bien joué !
Quant à la ville de Point Dune, elle ressemble à une ville normale. En apparence. Car on ne peut s'empêcher de trouver cette ville étrange.
On pense à l'Invasion des Profanateurs de Sépultures ( de Don Siegel) et aussi un peu à Salem's Lot de Stephen King. Quand un des personnages marche dans les rues pas rassurantes de Point Dune et entre dans un supermarché, un autre film nous vient forcément à l'esprit : le Zombie de George Romero ( à tort ? à raison ? Mais regardes le film, ô spectateur !). Tout comme l'effet anxiogène procuré par ces espaces urbains trop déserts et trop tranquilles pour être honnêtes, nous font faire le lien avec le magnifique Carnival of Souls de Herk Harvey.
Sans jamais s'approcher de ces chefs d'oeuvre, Messiah of Evil n'en réserve pas moins de bons moments de flippe. Comme je l'ai dit au début c'est un film qui n'est pas visuellement époustouflant ( loin s'en faut, tant la réalisation est quelconque) mais qui fait le job en terme d'atmosphère angoissante. Si vous voulez du poisseux, du trouble, de l'inquiétant, vous êtes au bon endroit !
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