Une énorme berline
noire terrorise les habitants d'une petite ville du Nouveau-Mexique.
Personne n'a vue la tête du conducteur. Est-ce le Diable en personne
qui serait au volant ? En tout cas, le shérif Wade Parent (
James Brolin) et son équipe vont devoir faire face à cette horreur.
Il faut arrêter cette maudite voiture avant qu'il ne soit trop
tard...
Générique. Caméra
braquée sur le désert. Dans un style très westernien, un bolide
apparaît, comme sorti de nulle part. Ou comme un diable jaillissant
de sa boîte. On comprend aussitôt la monstruosité de cette voiture
noire, aux vitres teintées. La carrosserie est massive comme une
Bête de l' Enfer, et le moteur vrombit en conséquence. Si la caméra
adopte parfois le point de vue à l'intérieur de l'habitacle de la
voiture, elle se garde bien de nous montrer quoi que ce soit d'un
potentiel conducteur. S'il y en a un. D'ailleurs, l'image à ces
moments-là devient toute jaune. Comme pour nous dire que ce regard
là n'est pas humain.
On pense à Duel de
Spielberg. À Christine,
de Carpenter. Le sujet est très stephenkingien il faut dire :
la machine et son côté effrayant et maléfique. Même si ce thème
du tas de ferraille démoniaque ne date pas d'hier. En fait, la
machine a inspiré ce genre d'inquiétude à l'homme depuis le début.
The Car fait aussi
énormément penser à un autre film culte, Jaws. Car la voiture
vient semer la terreur en ville de la même manière que le requin (
un bisou à toi, Bruce) devient le cauchemar d' Amity. Le désert
remplace l'océan, voilà tout. Et il apporte avec lui son aura de
mystère.
Mais parlons un peu des
personnages maintenant. Tout d'abord le shérif Wade. Incarné par le
charismatique James Brolin (oui, le papa de Josh) . Pas le plus
célèbre des acteurs mais il aura joué dans de sacrés films comme
Mondwest, de Michael Crichton ( 1973), Capricorn One, de Peter Hyams
ou The Amityville Horror en 1979. Bref, il a eu sa phase de succès,
le Brolin père. Et on peut dire qu'il est très bien dans The Car.
Lorsqu'on le voit en train de conduire ses deux filles - qu'il
appelle les « gars » - en moto et sans casque, on se dit
« voilà un mec cool ! ». Cette simple petite scène
nous montre toute l'insouciance du personnage et la tranquillité de
cette petite ville. Et c'est diablement malin de nous la faire
percevoir ainsi car on sait que le danger est là.
Notons que les victimes
de la voiture ont toutes droit à une scène qui nous les rend
attachantes. Par de l'humour et de la fraîcheur, on donne à ces
personnages un peu de vie ; ils ne sont pas que de la chair à
bodycount. Parmi les autres personnages signalons celui d'Everett (
John Marley) le vieux shérif qui fait figure de patriarche de
famille dans cette petite communauté où tout le monde se connait. Il y a
aussi la charmante Loren ( Kathleen Lloyd, actrice qui a surtout
tourné dans des séries TV, Magnum par exemple) et Luke ( joué par Ronnie Cox, oui, le
big salopard de l' OCP dans Robocop, Cohaagen dans Total Recall, bref
un acteur plutôt à l'aise dans les rôles de bad guy) un policier
alcoolique qui illustre bien toute la souffrance, toute la
vulnérabilité de ces hommes ( certes des représentants de la loi
mais pas tous des héros) face à ce terrible danger.
Un petit mot sur la
musique composée par Leonard Rosenman. Une très belle partition
extrêmement angoissante et donc parfaitement adaptée au film. The
Car lui doit beaucoup.Que dire d'autre ? Que c'est un film
indéniablement très marqué par son époque et les influences
d'alors. Les années 70 ont été riches en diableries ( The Omen en
76, L'Exorciste en 73, Amityville en 79 etc...) et The Car semble
surfer sur la vague. Mélangeant
horreur, certains éléments du western ( les grands espaces du
désert, la présence indienne) et du road-movie cher à l'Amérique,
The Car, bien qu'un peu oublié, vaut le coup d'oeil.
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