mercredi 2 octobre 2019

The Car ( 1977) de Elliott Silverstein

Une énorme berline noire terrorise les habitants d'une petite ville du Nouveau-Mexique. Personne n'a vue la tête du conducteur. Est-ce le Diable en personne qui serait au volant ? En tout cas, le shérif Wade Parent ( James Brolin) et son équipe vont devoir faire face à cette horreur. Il faut arrêter cette maudite voiture avant qu'il ne soit trop tard...

Générique. Caméra braquée sur le désert. Dans un style très westernien, un bolide apparaît, comme sorti de nulle part. Ou comme un diable jaillissant de sa boîte. On comprend aussitôt la monstruosité de cette voiture noire, aux vitres teintées. La carrosserie est massive comme une Bête de l' Enfer, et le moteur vrombit en conséquence. Si la caméra adopte parfois le point de vue à l'intérieur de l'habitacle de la voiture, elle se garde bien de nous montrer quoi que ce soit d'un potentiel conducteur. S'il y en a un. D'ailleurs, l'image à ces moments-là devient toute jaune. Comme pour nous dire que ce regard là n'est pas humain.

 
On pense à Duel de Spielberg. À Christine, de Carpenter. Le sujet est très stephenkingien il faut dire : la machine et son côté effrayant et maléfique. Même si ce thème du tas de ferraille démoniaque ne date pas d'hier. En fait, la machine a inspiré ce genre d'inquiétude à l'homme depuis le début.

The Car fait aussi énormément penser à un autre film culte, Jaws. Car la voiture vient semer la terreur en ville de la même manière que le requin ( un bisou à toi, Bruce) devient le cauchemar d' Amity. Le désert remplace l'océan, voilà tout. Et il apporte avec lui son aura de mystère.

 
Mais parlons un peu des personnages maintenant. Tout d'abord le shérif Wade. Incarné par le charismatique James Brolin (oui, le papa de Josh) . Pas le plus célèbre des acteurs mais il aura joué dans de sacrés films comme Mondwest, de Michael Crichton ( 1973), Capricorn One, de Peter Hyams ou The Amityville Horror en 1979. Bref, il a eu sa phase de succès, le Brolin père. Et on peut dire qu'il est très bien dans The Car. Lorsqu'on le voit en train de conduire ses deux filles - qu'il appelle les « gars » - en moto et sans casque, on se dit «  voilà un mec cool ! ». Cette simple petite scène nous montre toute l'insouciance du personnage et la tranquillité de cette petite ville. Et c'est diablement malin de nous la faire percevoir ainsi car on sait que le danger est là.

Notons que les victimes de la voiture ont toutes droit à une scène qui nous les rend attachantes. Par de l'humour et de la fraîcheur, on donne à ces personnages un peu de vie ; ils ne sont pas que de la chair à bodycount. Parmi les autres personnages signalons celui d'Everett ( John Marley) le vieux shérif qui fait figure de patriarche de famille dans cette petite communauté où tout le monde se connait. Il y a aussi la charmante Loren ( Kathleen Lloyd, actrice qui a surtout tourné dans des séries TV, Magnum par exemple) et Luke ( joué par Ronnie Cox, oui, le big salopard de l' OCP dans Robocop, Cohaagen dans Total Recall, bref un acteur plutôt à l'aise dans les rôles de bad guy) un policier alcoolique qui illustre bien toute la souffrance, toute la vulnérabilité de ces hommes ( certes des représentants de la loi mais pas tous des héros) face à ce terrible danger.

  
Un petit mot sur la musique composée par Leonard Rosenman. Une très belle partition extrêmement angoissante et donc parfaitement adaptée au film. The Car lui doit beaucoup.Que dire d'autre ? Que c'est un film indéniablement très marqué par son époque et les influences d'alors. Les années 70 ont été riches en diableries ( The Omen en 76, L'Exorciste en 73, Amityville en 79 etc...) et The Car semble surfer sur la vague. Mélangeant horreur, certains éléments du western ( les grands espaces du désert, la présence indienne) et du road-movie cher à l'Amérique, The Car, bien qu'un peu oublié, vaut le coup d'oeil.

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