Pitch : Jane Chase, jeune étudiante en zoologie, a trouvé un job pour l'été chez
le Docteur Steven Phillip, célèbre anthropologue. Elle est reçue par
Link, le maître d'hôtel, qui n'est autre qu'un orang-outan. Dans la
maison, deux autres pensionnaires : Vaudoo, une femelle chimpanzé et son
fils Imp, un bébé attendrissant et affectueux. Après une conversation
téléphonique, le Docteur Phillip décide de se débarrasser du vieux singe
Link, malheureusement pour lui, le primate a tout entendu et à décider
de ne pas se laisser faire...
Portant
le nom de son personnage principal ( c'est à dire un orang-outan
psychopathe !) ce film fait, étrangement, à la fois sourire et
frissonner de peur. Sourire d'abord car les singes présents dans Link
apportent tout naturellement leur lot de scènes amusantes. Le film
utilise cet atout jusqu'au bout et compte, avec la musique de Jerry
Goldsmith - omniprésente du début à la fin - sur un allié de poids,
parfaitement adapté au ton emprunté. Tout du long, les thèmes musicaux
se répètent, même au moment où le film cesse d'être amusant pour devenir
beaucoup plus inquiétant. Ce qui a pour conséquence de créer un effet
décalé des plus bizarroïdes.
Niveau
casting, Elisabeth Shue (parfaite dans le rôle de l'assistante) et
Terence Stamp ( crédible dans la peau d'un scientifique en avance sur
son temps mais un brin farfelu et asocial) il n'y a rien à redire.
Mais,
comme je l'ai dit tout au début, le vrai "héros" du film c'est
l'orang-outan. Le choix du nom est déjà, selon moi, riche de sens. Link
incarne le lien entre l'intelligence humaine et l'intelligence animale.
Le personnage de Terence Stamp a beau nous dire que "l'homme n'a pas le
monopole de la guerre et du meurtre", que les singes en sont
naturellement capables eux aussi, on ne peut s'empêcher de penser que
Link ne devient un fou sanguinaire que parce qu'il a atteint le niveau
de l'intelligence humaine. Il y parvient grâce à l'entraînement et aux
expériences que lui a fait subir son maître humain. Link aime porter des
vêtements ; il craque une allumette et s'allume un cigare. Bref, il
"singe" l'homme.
Ceci fait de lui un drôle de bad guy ou plutôt un bad bug
comme il est dit dans le film. Car, après tout, l'orang-outan ne fait
que lutter pour sa survie. Son intelligence acquise lui permet d'avoir
conscience des dangers qui le menacent. Les problèmes qui se posent à
lui, Link s'en débarrasse comme il peut. Tout comme l'homme, il a du mal
à distinguer clairement le bien du mal, quand
sa survie est en jeu.
Pour ce qui est de la réalisation de Richard Franklin, à part deux/trois effets qui font mouche, elle est compétente sans jamais être virtuose. C'est un réalisateur très clairement sous influence hitchcockienne - le bonhomme a osé une (très bonne) suite à Psychose et son Roadgames de 1981 ( excellent) déborde de suspense à la Hitch. Dans Link, le clin d'oeil aux Oiseaux apparaît évident, dans une scène en particulier.
Mention spéciale aux dressage des animaux. Comme dans le Monkey Shines de Romero, les singes sont géniaux, que ce soit au niveau de leur gestuelle ou des expressions arborées.
Pour conclure, je dirais que le film, bien qu'un peu bancal, est tout à fait recommandable. Son idée de base fait penser à un autre film beaucoup plus récent : la Planète des Singes Origines.
sa survie est en jeu.
Pour ce qui est de la réalisation de Richard Franklin, à part deux/trois effets qui font mouche, elle est compétente sans jamais être virtuose. C'est un réalisateur très clairement sous influence hitchcockienne - le bonhomme a osé une (très bonne) suite à Psychose et son Roadgames de 1981 ( excellent) déborde de suspense à la Hitch. Dans Link, le clin d'oeil aux Oiseaux apparaît évident, dans une scène en particulier.
Mention spéciale aux dressage des animaux. Comme dans le Monkey Shines de Romero, les singes sont géniaux, que ce soit au niveau de leur gestuelle ou des expressions arborées.
Pour conclure, je dirais que le film, bien qu'un peu bancal, est tout à fait recommandable. Son idée de base fait penser à un autre film beaucoup plus récent : la Planète des Singes Origines.
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